. Un sujet par naissance? .
-« Moi que voilà, je suis un sujet, tout simplement, parce que, grâce à ma naissance, je suis!
Je suis un "Je".
Je suis un centre car je centralise des informations,
je les ordonne, je les utilise, et je vis ma vie à partir d'elles.
Autrement dit, j'invente, je crée ma vie à partir d'elles.
Inventions quotidiennes ou exceptionnelles, petites ou grandes créations, peu importe!
Je ne peux donc pas, en tout cas, ne pas être un centre, au risque de ne plus être moi.
Je suis un centre d'où ma vie se manifeste.
Je suis un centre qui dit "Je" et porte nom et prénom.
Il n'y a donc là, rien à se reprocher: je suis un centre, un point, c'est tout!
.
À ma naissance, d'ailleurs, je suis le centre de toutes les attentions et cela n'est sans doute pas désagréable.
Il est alors compréhensible que par la suite, je veuille prolonger cet état, dans l'attention que l'on me porte sous une forme ou sous une autre, tout au long de ma vie.
C'est en effet l'attention de l'autre qui me fait en grande partie vivre parce que cette attention confirme mon statut de sujet et m'invite à continuer de l'être.
.
Loin en effet, d'apprécier être dénié dans notre existence, par l'indifférence d'autrui, nous aimons au contraire être confirmé dans notre existence, en étant perçu comme un sujet digne d'attention.
Nous disons d'ailleurs à ceux qui ne font pas attention à nous: "je n'existe pas pour toi"!
Nous voulons en effet plutôt, être confirmé dans notre existence qui repose sur peu de choses tangibles, et nous voulons l'être, notamment par autrui, au travers de l'attention qu'il nous porte, et à condition que cette attention ne relève pas de l'intérêt, ou pas seulement.
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Je suis un "Je".
Je suis un centre car je centralise des informations,
je les ordonne, je les utilise, et je vis ma vie à partir d'elles.
Autrement dit, j'invente, je crée ma vie à partir d'elles.
Inventions quotidiennes ou exceptionnelles, petites ou grandes créations, peu importe!
Je ne peux donc pas, en tout cas, ne pas être un centre, au risque de ne plus être moi.
Je suis un centre d'où ma vie se manifeste.
Je suis un centre qui dit "Je" et porte nom et prénom.
Il n'y a donc là, rien à se reprocher: je suis un centre, un point, c'est tout!
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À ma naissance, d'ailleurs, je suis le centre de toutes les attentions et cela n'est sans doute pas désagréable.
Il est alors compréhensible que par la suite, je veuille prolonger cet état, dans l'attention que l'on me porte sous une forme ou sous une autre, tout au long de ma vie.
C'est en effet l'attention de l'autre qui me fait en grande partie vivre parce que cette attention confirme mon statut de sujet et m'invite à continuer de l'être.
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Loin en effet, d'apprécier être dénié dans notre existence, par l'indifférence d'autrui, nous aimons au contraire être confirmé dans notre existence, en étant perçu comme un sujet digne d'attention.
Nous disons d'ailleurs à ceux qui ne font pas attention à nous: "je n'existe pas pour toi"!
Nous voulons en effet plutôt, être confirmé dans notre existence qui repose sur peu de choses tangibles, et nous voulons l'être, notamment par autrui, au travers de l'attention qu'il nous porte, et à condition que cette attention ne relève pas de l'intérêt, ou pas seulement.
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-«Être ou ne pas être, telle est la question.» dit Hamlet (William Shakespeare, Acte III, scène 1), et nous voulons être!
Être compris, être perçu, être lu, être aidé, être ceci ou cela... au risque sinon, de ne plus être. Nous voulons plus que jamais, être ce centre, dont je m'aperçois, mais aussi dont autrui s'aperçoit et auquel il fait attention, me faisant ainsi exister à la différence, par exemple, de cette n-ième feuille qui tombe d'un arbre à l'Automne, et à laquelle personne ne prend garde.
.
De mon côté, certes, il ne convient cependant pas de m'en tenir à cet état qui consisterait à ce que l'on ne fasse attention qu'à moi sans que je fasse jamais attention à autrui, au risque d'y perdre mon humanité.
Si je suis un centre d'attention, comme l'indique le complément de nom à valeur subjective et objective, l'attention doit certes être tournée vers moi car je suis un sujet digne d'attention, mais aussi vers autrui car en tant que sujet, je suis également un centre capable de prodiguer de l'attention à l'égard d'autrui et du monde.
J'attends donc légitimement d'être reconnu par autrui, mais autrui, de façon tout aussi légitime, attend d'être reconnu par moi.
Cette reconnaissance mutuelle qui suppose sans aucun doute de nombreux efforts, permet, lorsqu'elle s'opère, une nouvelle naissance, mais cette fois-ci une naissance mutuelle: la naissance du sujet qui reconnaît, et en même temps, la naissance du sujet qui est reconnu et inversement.
.
C'est alors un mouvement étonnant qui se met en place puisqu'au lieu de rester fixé sur moi même, ce mouvement de reconnaissance mutuelle me libère en me permettant d'acquérir une solidité vivante dans le lien à autrui.
Le mot mouvement est ici important. Je ne suis plus seul enfermé, pris au piège d'un point fixe - moi-même - mais au contraire, dans cet effort d'attention, car c'est un effort que je fais vis à vis d'autrui et du monde, nous sommes deux et même ensuite bien plus.
Par ce mouvement de reconnaissance, l'un devient alors l'autre, du point de vue du sujet; ce qui semble être la racine, l'ADN nucléaire de toute société, petite ou grande, qui fonctionne.
.
La reconnaissance est donc fondamentale dans la relation qui s'instaure avec mes semblables, quel qu'en soit le niveau: affectif, artistique, intellectuel, social, financier...
et rester dans un état permanent d'attente de l'attention d'autrui serait en revanche infantile ou bien alors, la marque d'une incapacité sur laquelle il me reviendrait de travailler, certes dans la mesure de mes capacités; mais nous en avons toujours, dès lors que nous sommes Homme et que nous avons la raison.
.
Tous sujet par naissance, donc!
C'est un acquis dont on ne pourra me défaire à moins, peut-être, que je ne m'en défasse moi-même.
Tous sujet par naissance et pourtant cela ne suffit pas!
Parce que nous sommes sujet par naissance, il nous faut devenir un sujet par reconnaissance dans les deux sens de l'expression, c'est-à-dire un sujet qui reconnaît et un sujet qui est reconnu;
reconnu par ceux qui font attention à nous, et, par ceux auxquels nous faisons attention ou encore par ce à quoi nous faisons attention.
Sujet parce que je suis né, mais aussi sujet parce que je suis toujours à naître,
tout cela commencera par une phrase, un regard, un geste!
Né et à naître, je suis donc un sujet par naissance mais aussi par reconnaissance et ne serai pleinement vivant que par ce mouvement d'entre deux que toute reconnaissance suppose!
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Être compris, être perçu, être lu, être aidé, être ceci ou cela... au risque sinon, de ne plus être. Nous voulons plus que jamais, être ce centre, dont je m'aperçois, mais aussi dont autrui s'aperçoit et auquel il fait attention, me faisant ainsi exister à la différence, par exemple, de cette n-ième feuille qui tombe d'un arbre à l'Automne, et à laquelle personne ne prend garde.
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De mon côté, certes, il ne convient cependant pas de m'en tenir à cet état qui consisterait à ce que l'on ne fasse attention qu'à moi sans que je fasse jamais attention à autrui, au risque d'y perdre mon humanité.
Si je suis un centre d'attention, comme l'indique le complément de nom à valeur subjective et objective, l'attention doit certes être tournée vers moi car je suis un sujet digne d'attention, mais aussi vers autrui car en tant que sujet, je suis également un centre capable de prodiguer de l'attention à l'égard d'autrui et du monde.
J'attends donc légitimement d'être reconnu par autrui, mais autrui, de façon tout aussi légitime, attend d'être reconnu par moi.
Cette reconnaissance mutuelle qui suppose sans aucun doute de nombreux efforts, permet, lorsqu'elle s'opère, une nouvelle naissance, mais cette fois-ci une naissance mutuelle: la naissance du sujet qui reconnaît, et en même temps, la naissance du sujet qui est reconnu et inversement.
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C'est alors un mouvement étonnant qui se met en place puisqu'au lieu de rester fixé sur moi même, ce mouvement de reconnaissance mutuelle me libère en me permettant d'acquérir une solidité vivante dans le lien à autrui.
Le mot mouvement est ici important. Je ne suis plus seul enfermé, pris au piège d'un point fixe - moi-même - mais au contraire, dans cet effort d'attention, car c'est un effort que je fais vis à vis d'autrui et du monde, nous sommes deux et même ensuite bien plus.
Par ce mouvement de reconnaissance, l'un devient alors l'autre, du point de vue du sujet; ce qui semble être la racine, l'ADN nucléaire de toute société, petite ou grande, qui fonctionne.
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La reconnaissance est donc fondamentale dans la relation qui s'instaure avec mes semblables, quel qu'en soit le niveau: affectif, artistique, intellectuel, social, financier...
et rester dans un état permanent d'attente de l'attention d'autrui serait en revanche infantile ou bien alors, la marque d'une incapacité sur laquelle il me reviendrait de travailler, certes dans la mesure de mes capacités; mais nous en avons toujours, dès lors que nous sommes Homme et que nous avons la raison.
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Tous sujet par naissance, donc!
C'est un acquis dont on ne pourra me défaire à moins, peut-être, que je ne m'en défasse moi-même.
Tous sujet par naissance et pourtant cela ne suffit pas!
Parce que nous sommes sujet par naissance, il nous faut devenir un sujet par reconnaissance dans les deux sens de l'expression, c'est-à-dire un sujet qui reconnaît et un sujet qui est reconnu;
reconnu par ceux qui font attention à nous, et, par ceux auxquels nous faisons attention ou encore par ce à quoi nous faisons attention.
Sujet parce que je suis né, mais aussi sujet parce que je suis toujours à naître,
tout cela commencera par une phrase, un regard, un geste!
Né et à naître, je suis donc un sujet par naissance mais aussi par reconnaissance et ne serai pleinement vivant que par ce mouvement d'entre deux que toute reconnaissance suppose!
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